La conscription en 1917-1918 et comment elle fut vécue au Québec

Les tensions qui peuvent régner entre francophones et anglophones, au Canada, au Québec sont connues de plusieurs. À plusieurs reprises, l'histoire est marquée par des évènements qui ont ravivé cette dualité. Lors de la première guerre mondiale, la loi de la conscription fut votée, appelant tous les hommes de 20 à 35 ans à aller se battre sous les drapeaux (britanniques, il va de soit, à l'époque). Il faut savoir que ce n'est qu'après la première guerre mondiale, alors que les troupes d'origine canadiennes y ont fait leurs preuves, que le stroupes seront désignées comme une véritable armée d'identité canadienne. Avant, elle était britannique. Au moment de la conscription, cela ne fit que jeter de l'huile sur le feu des canadiens français qui ne voyaient pas pourquoi ils devraient aller se battre pour la Grande-Bretagne... À cette époque, de nombreuses familles ont connu des déserteurs qui se sont terrés dans la forêt pour échapper à cette loi. Certains allaient jusqu'à se trancher des doigts pour ne pas être aptes à tirer d'une arme à feu.

Dans le cadre des commémorations, une série d'articles est publiée.
Je vous invite à lire ce résumé des évènements qui ont frappé la ville de Québec, en 1918, durant 5 jours, alors que la ville était pratiquemment en pleine insurection, à une époque où l'on ne parlait pas encore de québécois, mais de canadiens-français.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201407/04/01-4781266-cinq-jours-qui-ebranlerent-quebec.php

Une autre page d'histoire qui aide à comprendre ce qui nous divise encore dans notre pays. Les évènements relatés se sont déroulés particulièrement dans le quartier Saint-Roch et ont débuté sur une rue qu ej'ai habité durant 11 ans.

Lors de la seconde guerre mondiale, le gouvernement s'est abstenu de voter une telle loi appelant les hommes à aller se battre. Tous les canadiens qui sont allés au front l'ont fait sur une base volotaire.

  passionnante à lire cette page d'histoire.


  A+ Lionel

Je viens de lire l'article, et effectivement, on sent que l’insurrection était très proche.
En même temps, prendre un prêtre qui se nomme "la flamme" pour éteindre le feu naissant, ce n'est pas la meilleur solution   

Juste une petite question sur la conclusion, car si je la comprend correctement, en plus de la rivalité Franco-Anglaise, il y avait une rivalité Québec-Montréal, non ?

En tous les cas, merci pour ces informations historiques, personnellement j'adore  

Voilà pourquoi j'aime ce forum: on a toujours quelque chose à y apprendre. Merci Steeve pour cette page d'histoire de ton beau pays que j'espère visiter prochainement.

La rivalité Québec-Montréal est toujours présente, mais si aujourd'hui de nombreux rapprochements sont faits, autrefois avec le hockey (Canadiens vs Nordiques), mais à d'autres points de vue aussi (métropole vs capitale provinciale). Le parlement est à Québec, mais plusieurs ministres ont et ont eu leurs bureaux à Montréal, Haut-lieu du fait francophone (Qc) vs grande ville d'immigration (Mtl), le Carnaval d'hiver de Qc vs le festival de la neige (Mtl), etc, etc.

D'accord, mais en même temps cela me rappel en France le rapport Paris-Province qui à toujours été un peu compliqué, surtout avec une tradition Jacobine qui a prévalue pendant longtemps en France  

J'ai toujours été amusé par la définition de "La province", c'est à dire "ce qui n'est pas à Paris". La "province" désigne la cote d'Azur, l'Alsace aussi bien que la Bretagne par exemple. Il suffit d'avoir l'esprit un peu ouvert pour bien se douter que le même mot pour désigner ces belles régions n'est que le résultat du Jacobinisme, pour ne pas dire nombrilisme d'élites Parisiennes.

Après lecture de l'article, j'ai peut etre mal compris.

Ces jeunes gens émeutiers souhaitent finalement échapper à la conscription ?
Qu'elle soit pour l'armée Britannique était elle le vrai problème ?

Si ces jeunes gens avaient pu ou du être conscrits dans l'armée Français aurait-elle changé les choses ?